Des ovnis ont-ils déclenché des incendies ?
Des phénomènes inexpliqués dans plusieurs fermes du village de Laroya en Espagne en 1945, et à Canneto di Caronia en Italie à partir de 2004.
Deux études scientifiques, deux temporalités différentes.
Des phénomènes de combustion spontanée entourés d’anomalies inexpliquées, deux cas disposant de faits et de témoignages similaires et plus de questions que de réponses, voici un récit et une analyse sur des phénomènes inexpliqués, qui ont affecté la vie de populations dans des zones peu anthropisées.
Laroya Almeria, Espagne, 1945
Le 16 juin 1945 à 20h, dans la ferme Pitango dans le village de Laroya Almeria, le tablier d'une fillette de quatre ans, María Martínez, se mit à brûler. Celui-ci fut éteint par un membre de sa famille. Il s’est une fois de plus enflammé ainsi qu’un drap avant que le feu ne soit étouffé de nouveau. Après quelques minutes, dans une autre pièce, de la paille de seigle se mit spontanément à brûler, un fagot d'alfa prit également feu ainsi que de la paille dans le grenier à foin, tous deux furent éteints. Cependant, le feu reprit et s'intensifia jusqu’à détruire le toit.
Ce cas serait resté isolé, si un autre événement n’était survenu le 23 juin 1945, soit 7 jours après.
Ce jour-là, vers 21h, dans la ferme de la fuente del saz à Laroya, des tas d'orge et de seigle se mirent à brûler sur l'aire de battage, sans que personne ne soit présent. Une grande quantité fut détruite. Le feu fut éteint par les personnes présentes, mais il se ralluma à l'extrémité opposée. Séparés des autres tas, deux tas d'orge à plus d'un mètre l’un de l’autre, prirent feu. Une botte de foin, des colliers d'alfa, plusieurs objets furent touchés les uns après les autres par le phénomène de combustion spontanée. Dans la ferme, porte fermée, un lit se mit également à brûler. D’après les habitants, ils n'ont vu aucun départ de feu et ont expliqué qu'il était impossible qu’une étincelle ait eu la capacité de passer d’un objet à un autre.
Au crépuscule, dans la ferme de Jesús Martínez Morales, un feu débuta dans le fumier, puis dans le toit de l'écurie, dans un lit et dans le garde-manger.
Le lendemain, le 24 juin à 5h, dans la ferme de Don Miguel Acosta, du seigle empilé prit feu sur l'aire de battage, 23 pièces furent consommées. À midi, une autre meule de foin se mit à s’embraser, séparément de la précédente mentionée. Le propriétaire Don Miguel Acosta expliqua que tout était normal, mais que soudainement, au-dessus de la botte de foin, une flamme était sortie, était passée au-dessus de sa tête et était descendue instantanément vers le bas jusqu’à enflammer toute la botte. Jusqu'à 19h, plusieurs feux se sont déclarés successivement jusqu’à consumer 15 objets, dont une chaise, un balai d’alfa suspendu au mur et des vêtements dans différentes pièces de la ferme. La flamme était de nature blanchâtre et sans odeur. Le temps était plutôt calme, avec un léger vent d'est, très chaud, et la présence de nuages stratus au sud-ouest.
Le même jour à 10h, du chaume prit feu à une vingtaine de mètres au nord-est de la ferme Pitango.
Puis à 22h, dans la ferme du serrurier, de l’alfa s’enflamma et brûla sur un piquet. De nombreux autres évènements se déroulèrent, tels que de la farine de blé qui fut calcinée ou, sur l'aire de battage, quatre à cinq bottes de blé qui s'allumèrent soudainement.
Le même jour, à 23h30, cette fois-ci dans la ferme de Franco, sur ses deux aires de battage, deux fagots prirent feu sur la partie la plus haute. Puis, à l'intérieur du bâtiment, dans la cuisine, les papiers, des vases et une armoire ont été brûlés. Tous ces évènements se sont déroulés alors que la porte d’accès était fermée. Franco s'est dirigé vers un lit de la chambre voisine, où une partie du matelas et des draps ont été consumés. Un quart d'heure plus tard, un autre feu a démarré dans le mur, attaquant en même temps les lentilles de l'aire de battage. Le caporal de la Guardia Civil présent au moment des faits a vu les lentilles brûler. Il a observé une flamme à une extrémité, venant du haut, à environ deux ou trois mètres, qui atteignit le sol avec une couleur rouge très vif. Lorsqu’elle a rejoint le sol, elle s'est répandue sur quelques mètres carrés, enflammant les lentilles. Les flammes ont ensuite été éteintes par les personnes présentes, puis plus aucun feu ne s'est déclaré. Une odeur de poudre à canon a été constatée dans la paille de blé ainsi qu’une odeur de soufre dans les lentilles. La fumée a été décrite comme claire et bleutée.
Le 26 juin, de 16h jusqu'à 22h, le caporal Santos de la Guardia Civil a vu 20 petites caisses et une botte de foin, se mettre à brûler avec une flamme rouge et une épaisse fumée bleuâtre. À ce moment-là, la présence de nuages blancs avec de légères traînées a été constatée.
Le 26 juin, à 11h, du blé dans un champ a également pris feu à une centaine de mètres au nord de Laroya. À 15h, une dizaine d’objets prirent feu successivement dont une bétaillère, une veste, etc. La présence d’une légère odeur de soufre fut relevée et les flammes furent décrites comme blanchâtres avec une fumée bleuâtre.
La météo durant ces événements fut variable. Le 16 juin 1945, il y a eu de la bruine, tandis que du 23 au 25 juin, le temps était sec, sans vent et très chaud. Le 26 juin, tôt le matin, une pluie fine est tombée, et à partir de midi, le temps est devenu chaud.
Ces faits ont été relatés par Rodríguez Navarro, Chef de l’observatoire sismologique, et Contreras Vilches, Chef des mines, à la demande de l’autorité provinciale. Ils ont été compilés le 9 novembre 1945, dans le rapport sur les phénomènes géophysiques survenus à Laroya (Almeria) en juin 1945, par l’ingénieur géographe José Cubillo Fluiters, avec la participation de l’ingénieur géologue Luis de Migue González Miranda. Ce rapport a été demandé par le Gouverneur Civil de la région d'Almeria.
Laroya en 1945 était un village difficile d’accès, situé dans une chaîne montagneuse constituée de nombreux pics allant de 1500 à 2600 mètres environ. Au nord, d'est en ouest s’étale le massif montagneux de la Sierra de las Estancias. À l’ouest de Laroya, se trouve la Sierra Nevada et à l’est la Sierra de Filabres. Au sud, d’est en ouest, se trouve la Sierra Gádor et enfin, la plus méridionale de toutes, la Sierra de Gata avec ses formations volcaniques. Laroya est donc situé au milieu de grandes élévations et à environ 45 km de la mer.
Géologiquement Laroya se situe dans une région composée de phyllades argilo-talc, de calcaires et de dolomies. On note également la présence d’une faille tectonique.
L’écriture de ce rapport et même l’enquête officielle ordonnée par le gouverneur de cette époque sont exceptionnelles. La Seconde Guerre mondiale vient seulement de se terminer et le régime de Franco est toujours en place. Il est surprenant qu’un organisme d'État envoie des scientifiques pour étudier un phénomène comme celui-ci.
Le rapport est composé de quatre chapitres. Le premier développe des notions de physique et de chimie, le deuxième expose les phénomènes électriques dans l’atmosphère, le troisième concerne la combustion spontanée et le dernier conclut sur les phénomènes de Laroya.
Voici les premières conclusions émises par l’ingénieur et chef de l’observatoire sismologique José Rodríguez Navarro, le 30 juin 1945 :
Les événements n’ont pas été causés par une activité volcanique ni par des troubles géologiques ayant entraîné la libération de matériaux enflammés ou de gaz inflammables. La constitution minéralogique du terrain n’a pas pu donner lieu à la libération de gaz ou de matériaux bitumineux facilement inflammables. Les manifestations observées et constatées ne sont pas internes ou externes à la surface du sol.
Les auteurs du rapport excluent également une pluie de cendres, comme celle qui s’est passée en 1741 en Almeria et qui aurait pu provenir des volcans italiens. Ils ont expliqué ce phénomène par un type de nuage qui aurait été limité à une petite zone et ses environs, ne s'étendant pas à plus de deux kilomètres dans une direction est-ouest et nord-sud. De plus, ce nuage aurait produit des dommages dans une seule et même zone, revenant sur la même terre à des intervalles de temps réguliers.
Ils excluent les phénomènes électriques, même si la zone touchée est située sur un terrain élevé. Les jours de grande sécheresse et de chaleur, des circonstances particulières favoriseraient l'ionisation de l'atmosphère et l'augmentation du potentiel électrique. Il n'y avait également pas de nuages d'orages ascendants, ce qui aurait pu causer des perturbations importantes sur les surfaces équipotentielles et augmenter l'intensité du champ terrestre. Bien que les témoins aient rapporté la présence d'un nuage blanchâtre à l'est et d'un nuage continu et laiteux à l'ouest, au-delà de la ligne de partage, ces formations nuageuses peuvent être des stratus ou des fractocumulus, qui n'indiquent pas nécessairement de fortes perturbations électriques. De plus, le nuage n'était pas situé directement au-dessus de la zone touchée, mais plutôt à l'ouest.
Même en supposant une perturbation électrique significative, ses effets se seraient probablement manifestés sur les bords et les points élevés des bâtiments, de manière similaire aux feux de Saint-Elme observés lors des nuits d'orage sur les extrémités des mâts des navires.
Cependant, il est peu probable que ces manifestations électriques aient pu enflammer des objets tels que des chapeaux, des chaises, des vestes et de l’alfa suspendu à des piquets en bois dans les bâtiments.
De plus, d’après ses propos, les incendies qui se sont déclarés, ne peuvent pas être attribués aux effets thermiques du rayonnement solaire. Il est possible que le soleil ait pu provoquer de petites combustions spontanées dans les vignes empilées, sur les aires de battage, mais cette explication ne peut pas être attribuée à l’ensemble des faits relevés. De plus, elle aurait pu être plausible, si ces incendies n'étaient survenus qu'une seule fois. Étant donné leur récurrence à différents moments et jours, il est peu probable que le soleil en soit la seule cause.
Le village était composé d’une petite communauté où tout le monde se connaissait. Cette série d'événements inexpliqués a provoqué la panique et a forcé les habitants à fuir leurs maisons.
Toujours selon le rapport, compte tenu de l'étendue limitée de la zone touchée et la proximité des habitants, il est peu probable qu'un acte malveillant soit à l'origine de ces incidents. La nature des dégâts et la réaction instinctive des habitants face à la situation, suggérerait plutôt la présence d’un phénomène naturel, bien qu'il n'y avait pas d'explications probables au moment des faits.
L’hypothèse A, développée par l’ingénieur géographe José Cubillo Fluiters est la suivante :
Il s’agirait de phénomènes microcéramiques diffus, combinés à un degré assez élevé d'ozonation atmosphérique, ainsi qu'au calme et à la sécheresse de l'air et à d'autres causes concomitantes qui donnent aux phénomènes le caractère d'une éventualité complète.
Il explique que pour résoudre les phénomènes inexpliqués qui touchaient la région, une solution palliative simple, économique et immédiate aurait pu être envisagée : l'allumage et l'entretien de grands feux de joie. Ces feux allumés à une distance adéquate autour des zones les plus touchées auraient pu contenir le phénomène.
Bien que cette solution ne constitue pas une réponse définitive à l'origine des événements, elle permettrait d'en atténuer les effets potentiels, en dissuadant leur approche ou en modifiant les conditions locales qui sembleraient les favoriser.
L'action thermique des flammes entraînerait un contreventement énergétique des gaz atmosphériques, avec l'égalisation du potentiel qui en résulte, et l'action électrique neutraliserait l'ionisation atmosphérique.
José Cubillo Fluiters explique que le récit du caporal Santos de la Garde Civile, ressemble et pourrait s’expliquer par le mécanisme de combustion spontanée expliqué en 4 étapes ci-dessous (source des images : Obra derivada de Biblioteca del Instituto Geográfico Nacional, CC BY 4.0 ign.es). Il considère que ce processus et sa propagation constituent une raison suffisante pour ne pas avoir de doute quant à son origine.
Lors de l'impression de ce rapport, le 11 juin 1946, une combustion spontanée, du type de l'adsorption, avait eu lieu dans les chiffons imbibés de térébenthine et de pétrole avec lesquels les machines lithographiques des ateliers de l’Institut géographique et cadastral étaient nettoyées. La combustion s'est produite plusieurs fois en 1945, la cause est attribuée à une négligence de sécurité des opérateurs. Les circonstances sont analogues à celles décrites en général : été (saison), sous-sol, aucun courant d’air, aucune présence de personnel dans les locaux, etc.
José Cubillo Fluiters explique que des cas sont associés à d’anciennes légendes, telles que les « pluies de sang » qui sont maintenant comprises et associées à la chute de poussières colorées qui ont été traînées dans l’air depuis l’Afrique centrale, transportées par les vents du sud-est et maintenues en suspension, en raison de leur petitesse et d’une composante ascendante de cet air. Une pluie se produit alors au cœur d'une même masse d'air et la poussière tombe avec elle, formant de la boue, tantôt rouge, tantôt jaune ou de tons intermédiaires. Les phénomènes de Laroya pourraient d’après ses commentaires, être expliqués dans les années à venir, en passant de possible légende à phénomène expliqué.
Il explique que l’on pourrait se poser la question, « mais pourquoi se sont-ils produits sur les sommets de Laroya et non dans d’autres lieux ? » Il répond que seulement ce cas a été l’objet d’une analyse scientifique. Il est possible que de nombreux buissons, en beaucoup d'endroits non étudiés autour de Laroya, aient également pu prendre feu.
L’ingénieur avance une hypothèse B sur le fait « qu’une organisation secrète et très intelligente aurait pu essayer d’imiter les événements naturels dans un but de profit ».
Lui et son équipe pensent que ce n’est pas à la science de débattre de la question, mais à la justice.
Une partie du rapport fait le lien avec d’autres faits similaires survenus en Espagne, soit avant et après ceux de Laroya et possédant des caractéristiques semblables.
Ainsi, aux alentours de 1925, un poste de garde situé à un kilomètre et demi de la ville d’El Perdigón (situé à 10 km de Zomora), s’enflamme tous les jours du 19 au 27 juin. Plusieurs objets et vêtements prirent également feu de manière inexplicable.
Un autre cas s’est produit à Málaga après les événements de Laroya. Dans une maison, un incendie s'était déclaré vers 14h30, dans la pièce principale orientée plein sud, le matelas d'un lit à côté de la fenêtre prit feu. Une partie de la fenêtre présenta des brûlures, dans lesquelles la peinture avait disparu.
À 17 heures, et à de courts intervalles, de nouveaux incendies survinrent. Dans la pièce principale, dont la fenêtre donne sur la Calle del Pintor Sorolla, avec une direction plein nord, un fauteuil fut incendié. Ces brûlures furent profondes et de forme conique d'environ quatre ou cinq centimètres de diamètre. Sur plusieurs vêtements que José Cubillo Fluiters put examiner, toutes les brûlures étaient circulaires et de la taille d'une pièce de 0,10 peseta.
Peu de temps après, un autre incendie s'est déclaré dans une chambre qui donne sur la cour de la maison, dans la partie sud. Un matelas placé sur un coffre prit feu et la porte d'entrée de la chambre fut également brûlée. Un autre feu se déclara dans la cuisine, presque au même moment.
Le lendemain, et au même moment, le phénomène se répéta. Les fenêtres sont restées fermées pendant trois jours et les phénomènes ont disparu. Le jour suivant, les fenêtres furent rouvertes et un incendie éclata de nouveau dans la cuisine, où des nappes sur la table brûlèrent. L'un des fils présents dans la cuisine, dos à la fenêtre, eut sa chemise incendiée à l’arrière.
José Cubillo Fluiters explique que les hypothèses A et B sur les phénomènes de Laroya, ne doivent pas être écartées. L'hypothèse A, de phénomènes microcéramiques diffus, possède un degré de probabilité beaucoup plus élevé selon lui que l'hypothèse B, d'une supposée organisation secrète qui serait la véritable cause des événements examinés.
Il conclut qu’en donnant l’explication A :
On n'a pas oublié que "errare humanum est", aphorisme que l'on pourrait prolonger en disant que l'erreur n'est pas seulement humaine, mais scientifique, et d'autant plus quand la science est interprétée par quelqu'un qui est loin de se croire en possession de la science. La vérité est une chose qui échappe sans cesse à l'homme ; elle le fuit en se moquant de son orgueil, et si on la cherche de bonne foi, elle arrive toujours à travers des amorces irrégulières qui la défigurent, toujours à travers des reflets dans des miroirs courbes qui la déforment, et cependant telle est l'harmonie de la vie, que l'impossibilité d'arriver à la vérité est souvent salutaire ; car peut-être beaucoup d'esprits ne résisteraient-ils pas à l'horreur de voir la vérité nue.
Nous devons nous contenter, après avoir eu la conscience tranquille, d'avoir fait tout ce qui dépend de notre volonté pour y parvenir et, par conséquent, d'avoir rendu le juste hommage à la communauté à laquelle nous appartenons, en contribuant à éclaircir cette vérité avec tous ses moyens. Nous devons nous contenter, disons-nous, de regarder le ciel, de réfléchir profondément à l'immensité de l'Univers, à l'énigme de notre destin, et de prononcer, dans notre être, ces paroles liturgiques qui sont un baume consolateur pour notre petitesse et notre impuissance : Spera in Deo… .
Selon l’article du journal Diario de Almeria à la suite des conclusions du rapport de José Cubillo Fluiters, la Guardia Civil, suivant les instructions du gouvernement local, aurait ordonné aux habitants de se taire et les journaux auraient cessé de parler de l'affaire.
D’après l’article et le résumé de la vidéo « Los sorprendentes fuegos de Laroya » de la plateforme YouTube, le journaliste Iker Jiménez s'est rendu à Laroya pour enquêter et parler aux derniers témoins vivants de la tragédie. Un témoin des événements, âgé de 84 ans, Ramón Rubio Domenech, a raconté avoir été témoin d'étranges lumières et d'une silhouette enfantine à grosse tête et aux yeux énormes durant les incendies. D’autres témoins auraient également observé durant la nuit, dans le ciel « des sphères blanches qui illuminaient tout, comme s'il faisait jour ». Pratiquement tout le village aurait été témoin de ces lumières volantes et ils auraient parlé de la figure d’« El Niño », une figure de petit enfant très désagréable d'où sortaient des lumières. María Martínez, la petite fille de quatre ans ayant été la première personne à avoir subi le phénomène, a été surnommée « la fille des feux », car par trois fois ses vêtements ont brûlé. Faits tragiques, elle, sa sœur et son frère se sont suicidés quelques années plus tard. Après cette série de morts, les incendies se seraient arrêtés.
Grâce à la publication de ce rapport des hypothèses ont pu être émises, sur des événements qui auraient pu rester comme un fait divers, qui plus est à cette époque et dans une situation géographique aussi complexe, des hypothèses ont pu être émises. De nombreuses questions restent en suspens, et on peut se demander si le phénomène était seulement localisé à Laroya ou sétendait aux alentours. Les témoignages recueillis par le journaliste Iker Jiménez auprès de témoins et les descriptions présentées dans le rapport sont différents, ou ont été interprétés différemment. En 1945, des scientifiques confrontés à un phénomène difficile à quantifier et à rattacher à une science établie n'auraient pas avancé d'autres hypothèses que celles d'ordre prosaïque. Un gouverneur mandatant une équipe de scientifiques pour éclaircir des événements inhabituels aurait risqué de se discréditer et d'inquiéter la population, alors que le maintien de l’ordre est essentiel.
On peut alors s'interroger sur la véritable nature de ces phénomènes. D'une part, on retrouve les deux hypothèses avancées dans la conclusion du rapport de José Cubillo Fluiters : des phénomènes microcéramiques diffus ou l'existence d'une organisation secrète. D'autre part, les témoignages recueillis par le journaliste Iker Jiménez, évoquant d'étranges lumières et une silhouette enfantine à grosse tête.
Canneto di Caronia, des phénomènes complexes inexpliqués
Près de 48 ans plus tard, une autre série de phénomènes à ce jour encore inexpliqués, a touché une petite municipalité en Italie. Étudions ce cas qui a fait couler beaucoup d’encre.
Nous sommes le 23 décembre 2003 à Canneto di Caronia sur la côte nord-sicilienne, dans la région de Messine. La télévision d’Antonino Pezzino surnommé « Nino », un employé d’assurance de 43 ans, explose deux jours avant Noël. Il appelle alors la société d’électricité ENEL, qui envoie un technicien qui redirige l’électricité vers un autre compteur. Le soir, dans la salle de bain, le câble du chauffe-eau se met instantanément à chauffer. La société ENEL débranche le compteur et installe un générateur, mais le phénomène continue. L'électricité est alors complètement coupée, mais un compteur s'enflamme. L’article du journal GÉO mentionne que « cela se passe presque toujours au moment où un train passe ». Certains habits se mettent également à brûler. Lucia, la femme d’Antonino voit sa robe de mariée, précieusement gardée, prendre feu.
Cet évènement comme celui qui s’est déroulé en Espagne, en 1945, aurait pu rester circonscrit, mais d’autres maisons sont touchées, dont la maison de la voisine d’Antonino et sa femme, celle de Teresa Fortunato, qui a vu son débarras s’embraser.
Quelques jours plus tard, le câble du réfrigérateur du voisin brûle, la cause a été associée à un probable court-circuit.
Le 7 février, comme le rapporte le journal GÉO, de la fumée sort des prises et interrupteurs et des petites flammes sortent des coffrets de distribution. La rue à côté de la maison où se produit les phénomènes est évacuée, et les techniciens d’ENEL arrachent les câbles électriques des murs. Pendant ce temps, des scientifiques, des techniciens, des journalistes, des pompiers et la garde civile envahissent le village. Les scientifiques et techniciens réalisent des mesures électromagnétiques et électrostatiques, ils vérifient l’humidité et examinent le chemin de fer ainsi que les pylônes de transmission des opérateurs de téléphonie mobile.
L’hypothèse d’explosions d’énergie géothermique est alors avancée. Ces explosions auraient atteint la surface de la Terre juste en dessous de Canneto et auraient ionisé l’air, ce qui aurait provoqué des décharges électriques et donc des incendies. Le 8 février 2004, en réponse à cette hypothèse, l’Institut National de Géophysique et Volcanologie a déclaré que cette théorie était impossible, car selon les normes de la Sicile, Canneto se trouve dans une zone « calme ».
Comme le mentionne l’article du journal L'Unità, selon la Protection Civile Sicilienne par le biais de l’ingénieur Tullio Martella, l’hypothèse la plus probable est qu’il s'agirait d'un phénomène électrotechnique. C’est-à-dire un flux continu de particules chargées électroniquement et collectées à des points chargés électriquement, tels que les compteurs.
Au cours des mois suivants, plusieurs hypothèses fleurissent allant des phénomènes naturels aux phénomènes surnaturels. De multiples experts des télécommunications, des agents de la compagnie d’électricité, des vulcanologues, arrivent pour étudier le chemin de fer passant à côté du village. Le Dr Giuseppe Maschio, spécialiste des champs électromagnétiques, est présent.
Il a déclaré qu'il cherchait à déterminer si une perturbation électromagnétique pouvait être à l'origine du problème. Canneto est un hameau comptant en début d’année 2004, 39 habitants, la ville est située entre Palerme et Messine. Elle est nichée entre une voie ferrée et la mer Tyrrhénienne.
À l’époque des faits et comme le rapporte l’article du site NBC News, Pietro Spinnato, le maire des trois communes que compose Caronia s’exprime :
Nous travaillons dans l’ombre. Nous n’avons aucune piste pour l’instant.
Il ajoute :
Chaque fois qu'un nouveau scientifique arrive en ville, il pense que tout a été inventé ou qu'il va résoudre le mystère en deux minutes. Ils se sont tous trompés.
De plus, la municipalité et ses habitants doivent gérer les « chasseurs de fantômes » et les figures comme le père Gabriele Amorth, qui est considéré comme l’un des exorcistes les plus renommés d’Italie. Ce dernier, comme le rapporte l’article du journal The Week déclare :
J’ai déjà vu des choses comme ça. Des démons occupent une maison et apparaissent dans des appareils électriques.
Les habitants de Canneto refusent cette hypothèse et les membres de l’Église sont donc tenus à l’écart.
Comme le relève en France l’article du journal La Dépêche le 29 mars 2004, les citoyens ont été évacués, car le danger était trop important. Ce sont 8 maisons de la Via del Mare, qui sont évacuées, soit 39 personnes. L'état de catastrophe naturelle est alors déclaré en raison « des graves dommages causés par les phénomènes électriques anormaux » par la délibération n°48 du 23 février 2004 de la Protection Civile.
Plusieurs faits sont rapportés par les habitants. Antonino Pezzino, dont la première maison a été touchée, déclare :
J'ai vu un climatiseur prendre feu et brûler en 30 secondes. Ce ne sont pas des événements normaux, mais je pense que nous allons devoir chercher un autre type d'aide.
L’appareil de navigation de la voiture d’Antonino Pezzino s’est enflammé, alors qu’il était en train de rouler dans la Via del Mare. Le voisin d’Antonino, Antonio Siracusano a klaxonné à l’entrée de Canneto et sa voiture a pris feu.
D’autres faits sont reportés par les habitants comme le rapporte l’article de BBC News, Gaetano Pezzino déclare :
Les cadeaux de mariage de ma fille, laissés entassés dans l'une de ses chambres, avaient pris feu, provoquant un incendie, ce qui a brûlé la moitié de la maison.
De multiples appareils électriques, tels que des aspirateurs et même des meubles, ont subi une combustion spontanée.
Massimo Polidoro, membre de la commission d’enquête et secrétaire du Comité italien pour le contrôle des déclarations sur les pseudosciences (CICAP) déclare :
Le fait que le phénomène ne se produise qu'en présence de personnes rend difficile de croire qu'il s'agit d'un phénomène naturel, voire surnaturel. Mais nous n'excluons pas de poursuivre les investigations si les choses ne sont pas finalement expliquées.
Le Maire Spinnato aussi désespéré que ces habitants, s’exprime :
Quelqu'un nous a écrit pour nous dire que la solution était de sacrifier une chèvre noire et de recueillir son sang. À un moment donné, cela va commencer à ressembler à une bonne idée.
La presse italienne et internationale est de plus en plus encline à créer un “buzz” en surinterprétant les données et en évoquant les pistes surnaturelles. Le journal La Dépêche en fait le constat.
Une journaliste danoise a déclaré devant les caméras de télévision de ses collègues italiens :
Nous sommes surpris que personne dans ce village sicilien ne croit au surnaturel. Nous sommes un peu déçus.
Ce point est révélateur du sensationnalisme de certains médias, qui préfèrent partager des données non vérifiées, plutôt que la crédibilité des témoins, pour augmenter le « buzz » auprès de leur public.
En mars 2004, tous les phénomènes se sont subitement arrêtés à la suite du déploiement de la Protection Civile Sicilienne. Les premiers résultats qu’elle a communiqué démontreraient que le phénomène est naturel, lié à des champs électriques et à leurs conducteurs.
Après le départ des experts, à la fin du mois de mars 2004, les phénomènes ont repris. Des maisons ont de nouveau été touchées par les incendies, les systèmes de fermeture de plusieurs voitures s’ouvraient et se fermaient toutes seules, et à la même période des téléphones portables laissés par les habitants se seraient mis à sonner alors que leurs batteries étaient déchargées. Un camion de livraison aurait pris feu au moment de son départ. D’après l’article de La Dépêche « sur l’écran de l’un des téléphones portables seraient apparus des signes étranges ».
En ce mois de mars 2004, les habitants avaient reçu l’ordre de ne pas rentrer chez eux.
D’après le journal papier L’espresso du 1er novembre 2007, il y avait sur la base aérienne américaine de Sigonella et également à Niscemi en Sicile, une technologie militaire spéciale de contrôle des satellites. Ce système était le Mobile User Objective System (MUOS) et remplaçait le système Ultra High Frequency Follow-on (UFO). Il permettait de révolutionner les communications militaires à haut débit capable de maintenir dans le monde entier une transmission de données en temps réel pour les forces militaires américaines. Le problème était que les stations au sol destinées à faire fonctionner MUOS, subiraient de fortes charges d’émissions électromagnétiques. Les premiers essais Radhaz ou Radio and Radar Radiation Hazards Model, consistait à développer un modèle pour vérifier les risques de rayonnement électromagnétique sur les systèmes d'armes, dans la zone de la base américaine à la périphérie de Catania. Les résultats ont donné des conclusions alarmantes. L’article du journal Reporterre, déclare :
L’armée des États-Unis, avec l’accord du gouvernement italien, veut installer en Sicile de nouveaux radars. Ce système MUOS est extrêmement dangereux pour la santé des riverains et sert de relais aux actions militaires des États-Unis. Depuis plusieurs mois, un mouvement de citoyens parvient à empêcher l’installation de ce système à haute fréquence.
De plus, dans un rapport sur le test et l'évaluation opérationnels multiservices, l’ancien Directeur des essais et de l'évaluation opérationnel, J.Michael Gilmore, déclare :
De même, la RAF (Radio Access Facility) de Niscemi, en Italie, n'est pas encore opérationnelle en raison de contestations juridiques locales siciliennes contre la mise en service du MUOS et son rayonnement électromagnétique.
À ce moment-là toutes les hypothèses sont débattues, certains avancent l’idée que la foudre en boule pourrait être une cause possible. L’ingénieur Francesco Valenti explique que la cause pourrait venir d’émissions de quanta d’énergie qui seraient dues à de fortes tempêtes survenues durant les mois de janvier et de février 2004 ou des tempêtes solaires. La ligne ferroviaire reliant Messine à Palerme est également visée. Ces hypothèses à ce jour n’ont pas été retenues.
La Marine italienne envoya en juillet 2004 un navire spécial pour étudier les champs électromagnétiques, il est resté un mois ancré à Canneto, cependant aucun résultat ne fût probant.
De nombreux instruments ont été installés pour mesurer les ondes radio, surveiller les indicateurs météorologiques, géomagnétiques, électromagnétiques et électrostatiques.
La thèse selon laquelle un pyromane fut à l’origine de ces feux a été écartée après que plusieurs personnes aient vu des fils électriques prendre feu sans qu’ils soient reliés au réseau.
Au cours du mois d’avril 2004, l’hypothèse retenue a été l’accumulation d'énergie électrique qui aurait provoqué les phénomènes, causée par les fils de mise à la terre du chemin de fer, un « phénomène naturel » rare impliquant des surtensions électriques s'élevant du noyau de la Terre.
Une nuit, durant l’automne 2004, de nombreuses canalisations d’eau du village éclatent, les habitants sont alors de nouveau évacués.
Ensuite les phénomènes se seraient soudainement arrêtés jusqu’à une dernière vague entre janvier et février 2007. Plus de 300 événements ont été recensés entre fin 2003 et 2007.
D'après l’article d'il Giornale, la majorité des incendies auraient principalement eu lieu en janvier et février. En janvier 2007, le système électrique d’un bateau échoué sur la plage aurait complètement fondu et se serait liquéfié. Le même mois, un téléphone portable se serait rechargé tout seul, sans que le chargeur ne soit branché à la prise. Fait intéressant, à ce sujet un article publié dans la revue Proceedings of the Association for Computing Machinery on Interactive, Mobile, Wearable & Ubiquitous Technologies, le 8 janvier 2018 rapporte qu'une équipe de chercheurs de l’université de Washington, a développé un dispositif qui permettrait de recharger une batterie de smartphone sans le brancher à l’aide de lasers.
Les habitants ont pu finalement retourner définitivement chez eux courant juillet 2007. L’article rapporte également que les habitants de Canneto avant de revenir chez eux s’étaient réorganisés.
Pratiquement toutes les maisons disposent de systèmes sophistiqués de prévention des incendies et de matelas en latex sans ressorts, pour éviter des incendies pendant le sommeil.
Le groupe d’étude interinstitutionnel
Un groupe d’étude interinstitutionnel a été créé en 2005 par Silvio Berlusconi, président du Conseil, pour étudier et faire la lumière sur l’origine des phénomènes qui ont impacté le village de Canneto di Caronia, comme le révèle le journal italien L’Espresso, dans l’article du 26 octobre 2007. Ce groupe est composé de différents experts militaires et civils venant des universités, du Conseil national de la recherche, de l’Institut National de Géophysique et Volcanologie, du ministère des Communications, de la Marine et de l’Armée de l’Air, et d’après le journal, d’un chercheur de la NASA. Durant 3 ans, ils auraient étudié en plus des phénomènes de Canneto, près de 400 épisodes étranges survenus le long de l’axe Tyrrhénien, mais aussi vers le canal de Sicile, auxquels aucune cause naturelle n’a pu être prouvée.
Comme le déclare le rapport de la 294e séance publique du Sénat italien du 29 juillet 2014, une des premières hypothèses des recherches technico-scientifiques menées par de nombreux sujets institutionnels, attribue les causes de ces phénomènes à des problèmes de dispersion électrique du système d'alimentation électrique du réseau ferroviaire de la ligne voisine Messine-Palerme. Cette hypothèse a ensuite été exclue par des preuves scientifiques, puisque les incendies se sont également produits dans des conditions de panne de courant, donc en absence totale d'électricité. Le rapport exclut également les causes naturelles, sur la base des investigations et contrôles effectués. Aucune valeur anormale n’a été détectée par rapport aux paramètres environnementaux physiques, géophysiques et géochimiques. Les experts ont pu exclure la traçabilité des mêmes phénomènes aux systèmes technologiques de la zone, avec une référence particulière au chemin de fer électrifié, au réseau de distribution d'électricité et aux systèmes de radio télécommunication tombant dans une vaste zone centrée sur le hameau de Canneto.
À la tête de ce groupe, Francesco Venerando Mantegna était coordinateur régional du Comité sicilien de protection civile. Il a déclaré :
Canneto di Caronia a été frappée par des phénomènes électromagnétiques d’origine artificielle, capables de générer une grande puissance concentrée.
Ce seraient des faisceaux micro-ondes à « ultra haute fréquence » allant de 300 mégahertz à quelques gigahertz. Pour produire et atteindre une quantité d’énergie similaire d’après l’article du journal L’Espresso, « une machine devrait atteindre une puissance comprise entre 12 et 15 gigawatts ».
Comme l'ont démontré les expériences sur les armes à énergie dirigée, désormais fournies aux principales forces armées du monde, ces effets sont pleinement compatibles avec les technologies avancées existantes à cette période.
Ce rapport, ou plutôt ces rapports périodiques confidentiels, dont le quatrième aurait fuité, ont pu être consultés par les journalistes Giuseppe Lo Bianco et Piero Messina. L’origine des émissions électromagnétiques aurait été détectée par le groupe d’étude et ne durerait que quelques nanosecondes. Elles se situeraient autour des îles Éoliennes. Ces îles se situent au nord de Canneto, dans la mer Tyrrhénienne, à environ 60 km.
Dans une interview accordée au journal Meridio News, Francesco Venerando déclare que les rapports ont bien été remis aux autorités, et qu’ils ne sont pas classifiés, mais « réservés » pour éviter leur exploitation par les médias. Il continue en déclarant qu’il n’appartenait pas au groupe d’examiner une présence d’expériences militaires dans la zone, car leur objectif était de mener l’enquête pour déterminer l'origine possible de ces phénomènes d'un point de vue exclusivement technico-scientifique.
Les deux hypothèses retenues par les scientifiques de ce groupe seraient, selon l’article de L’Espresso, qu’il s’agit :
Soit d’essais militaires secrets, soit d’expériences non terrestres. Les incidents de Canneto di Caronia auraient pu être des tentatives d'engagement militaire entre forces non conventionnelles ou test non agressif visant à étudier les comportements et les actions dans un échantillon territorial indéterminé et peu anthropisé.
Le groupe ne sait cependant pas l’origine exacte de l’émission. Un réseau composé de dizaines de capteurs a traqué pendant 2 ans, l’impulsion venant de la mer. La difficulté était que les émissions ne duraient que quelques nanosecondes.
Finalement, en 2007, le groupe interinstitutionnel a dû clôturer son étude. D’après Francesco Venerando, ce « n’était pas de leur fait », car ils ont dû rendre au propriétaire l’appartement, dans lequel le dispositif se trouvait, à la demande de la protection civile. Son équipe a proposé d’installer un container, pour continuer les recherches, mais la proposition n’a pas été acceptée. Un problème de coût a pu être également une cause de l'arrêt des recherches.
Dans l’article du journal Gialli, Francesco Venerando, a déclaré :
Nous ne pouvons plus contrôler la zone, il n’y a pas d’argent et chaque membre du Groupe fonctionne sans remboursement et sans budget.
À la suite de cet arrêt, le contrôle de la zone par les capteurs a cessé. Il s’effectuait grâce à l’intranet présent dans le dispositif installé à Canneto.
J’ai contacté Francesco Venerando par courriel et il m’a déclaré :
L'interruption était due à la demande du propriétaire de récupérer l'appartement où avait été installé le matériel d'observation, en raison de son besoin d'utiliser la propriété pour ses besoins familiaux. J'ai alors proposé d'utiliser deux conteneurs placés dans un espace appartenant à la municipalité de Caronia pour poursuivre l'activité de surveillance. Mais la municipalité, de manière surprenante, n'a pas accédé à cette demande. J'ai alors exprimé mon opposition et celle du groupe d'observation aux autorités de la Protection Civile, en raison de l'interruption d'une expérience qui, pour la première fois en Italie, étudiait des phénomènes d'origine complexe.
Le projet de réorganisation autonome des activités avec les instruments disponibles, pour une observation H24 des phénomènes, n'a pas été accepté par la Protection Civile. Au nom du Groupe que je coordonnais, j'ai exprimé avec force mon opposition et ma surprise face à cette attitude défaitiste, précisément au moment où nous avions concentré notre attention sur la plausible origine électromagnétique des phénomènes, à travers d'autres stations d'observation dans les îles Éoliennes et à l'extrême de la Calabre.
Il faut souligner comme le déclare le rapport sténographique de la séance n°261 du 5 décembre 2007, que les citoyens de Canneto ont déclaré qu'ils considéraient le système de surveillance géré par le Groupe interinstitutionnel comme « un véritable instrument de sécurité et de prévention », du fait même que, depuis qu'il fonctionnait, les phénomènes se seraient considérablement atténués, avec l'arrêt presque total des incendies.
D’autres éléments ont été communiqués par la presse et confirmés par Francesco Venerando. À quelques kilomètres de Canneto, dans l’axe précis de l’émission, les racines et les feuilles des plantes Ampelodesmos Mauritanicus ont pris feu, sans que les autres plantes ne soient touchées. C’est une plante herbacée robuste, vivace, rhizomateuse, qui peut atteindre de 2 à 3 mètres de haut, composée de longues feuilles larges qui auraient pu agir comme récepteur. Le rapport détaille :
Les brûlures sur les racines étaient les mêmes que celles trouvées sur les fils électriques des maisons avec des traces de flammes, elles sont présentes dans une séquence dictée par des multiples de 4.
Les techniciens ont conclu que les signes étaient compatibles avec des émissions d’ondes électromagnétiques.
Sur cet événement Francesco Venerando, m’a précisé :
Dans un terrain situé en amont de Canneto, le groupe a observé un phénomène anormal. Des centaines de plantes de l'Ampelodesmos Mauritanicus (seulement celles-là et pas les autres essences de plantes et d'arbres) ont été affectées par la combustion de leurs racines et de leurs feuilles, avec des intervalles de « combustion stellaire » trouvés dans les câbles électriques des maisons de Canneto impliquées dans les phénomènes de combustion. Le phénomène a été étudié en particulier par le physicien Clarbruno Vedruccio, capitaine de la frégate de la Marine militaire italienne. Le phénomène a été attribué de manière plausible à la même émission d'impulsions électromagnétiques très concentrées sur l'alignement entre les maisons de Canneto et cette localité. Toutes les plantes Ampelodesmos situées dans la même zone de collines n'ont pas été touchées, ce qui confirme qu'il s'agit d'une trajectoire étroite.
Il a ajouté « Un professeur d'université en chimie, membre de la coordination, a participé aux observations directes avec moi et les autres personnes présentes à l’inspection ».
Le terrain impliqué était aligné entre le bâtiment de Canneto et un autre bâtiment en amont, en ligne droite (voir figure 5). Dans la phase critique des phénomènes, d'autres phénomènes de combustion anormaux ont été observés, comme un véhicule qui a pris feu et, après avoir été éteint, a repris feu pendant son transport par dépanneuse. Un autre véhicule garé à Canneto a également été impliqué, avec la fonte du verre avant à l'endroit correspondant à l'antenne intégrée, au point d'être perforé.
A - Maisons à Canneto di Caronia
B - Maisons intermédiaires au sud-est de Canneto impliquées dans la combustion de câbles électriques
C - Terrain avec des plantes Ampelodesmos brûlées
À ce jour et dans le domaine public, aucune analyse biologique de la plante supposée victime de ces phénomènes n’a été réalisée. Seules des constatations ont été réalisées.
Un cas particulier a forcé un hélicoptère de la Protection Civile à atterrir d’urgence en 2006, alors qu’il survolait la mer Tyrrhénienne, comme le rapporte le journal Courrier international. Trois des quatre pales de l’hélice ont été fortement fissurées, alors que l’appareil n’aurait rien heurté.
Francesco Venerando m’a précisé sur cet événement :
Je pense qu'il convient d'attirer l'attention sur l'accident survenu sur un hélicoptère que nous avons utilisé pour la reconnaissance et les mesures dans la zone côtière et marine de Canneto, et qui a été contraint d'effectuer un atterrissage d'urgence. Trois des quatre pales du rotor ont été touchées au même endroit et le lendemain, nous avons reçu une photo montrant la présence d'un objet sombre à quelques centaines de mètres de l'hélicoptère, mais la mauvaise définition de l'image à l'agrandissement ne nous a pas permis d'enquêter sur la structure de l'objet non identifié.
Antonio Rampulla, que j’ai contacté également, m’a précisé, que cet « artefact » pourrait très bien s’agir d’un oiseau. Il a déclaré :
Une seule photo, mal définie, prise par un habitant, Antonino Spinnato, qui, à cette époque, aimait photographier tout ce qui volait dans le ciel, par pur plaisir ? Pour ensuite découvrir que presque toutes les photos comportaient des reflets, des doubles expositions, des oiseaux, etc.
Antonio Rampulla est coordinateur régional pour la Sicile pour le Centre Italien d'Études Ufologiques (CISU).
D’après l’article de Felice Cavallaro, dans le Corriere della Sera, la photo montre en détail la lame endommagée. Les analyses en laboratoire auraient exclu toute trace de matière organique dans les zones touchées. Il n'y aurait donc pas eu de contact avec des oiseaux ou d'autres objets. Mais l'enquête aurait mis en évidence une variation de la conductivité électrique à l'intérieur des pales.
Il relate également que l’habitant de Canneto qui aurait aperçu l’hélicoptère en difficulté, l’aurait pris en photo et aurait découvert que derrière le véhicule se trouvait une anomalie.
De nombreuses observations d’Objets Volants Non Identifiés (OVNI) appelées aujourd’hui Phénomènes Aérospatiaux Non Identifiés (PAN) par le GEIPAN ou Phénomènes Aériens/Anormaux Non Identifiés par le Pentagone comme le définit le Cambridge Dictionary ont été relevées dans la région durant les événements. Comme le décrit l’article du journal L’Espresso :
Certains clichés sont si précis que les chercheurs du groupe interinstitutionnel ont développé et joint au dossier remis en septembre de cette année (2007), des graphiques avec la description des objets volants.
Une interpellation a été soumise le 31 octobre 2014, au Sénat de la République italienne pour la création d’un nouveau groupe de travail. Francesco Venerando m’a précisé que cette interpellation ne visait en aucun cas la création d'un nouveau groupe d'observation, mais plutôt la nécessité de poursuivre l'activité du Groupe qu’il coordonnait et qui était composé de scientifiques, de professeurs d'université et d'experts, avec la participation de composantes spécialisées de l'Armée de l'air, de la Marine et d'autres institutions publiques.
Dans la législature 17, loi sur l'audit d'inspection n° 4-02560 publiée le 29 juillet 2014, Bruno Mancuso, s’adresse aux ministres de l'Environnement et de la Protection de la Terre et de la Mer, de l'Intérieur et de la Défense et demande :
S'ils ont connaissance (comme l'a rapporté la presse) d'un rapport du ministère de la Défense selon lequel “une technologie militaire avancée, même d'origine non terrestre, pourrait exposer des populations entières à des conséquences indésirables à l'avenir”. Les incidents survenus à Canneto di Caronia pourraient être des tentatives d'engagement militaire entre des forces non conventionnelles ou un test non agressif visant à étudier les comportements et les actions dans une zone territoriale indéterminée et peu peuplée.
J’ai donc posé la question à Francesco Venerando, s’il avait connaissance d’un rapport publié par le ministère de la Défense italienne, et il m’a déclaré :
En ce qui concerne les différents rapports périodiques que j'ai transmis au Département de la Protection Civile de la Présidence du Conseil des ministres, je n'ai pas connaissance qu'il y ait eu d'autres rapports. Je n'en ai pas connaissance et je pense pouvoir exclure la possibilité qu'il y en ait eu. La référence que j'ai faite à une hypothétique activité d'origine non terrestre a été faite dans la logique de ne pouvoir exclure aucune cause possible à vérifier, compte tenu des nombreuses observations d’OVNI rapporté. En outre, l'hypothèse d'une utilisation supposée de la technologie militaire dans cette zone de la mer Tyrrhénienne inférieure était liée à la présence de navires militaires de différentes nationalités. Nous ne pouvions donc pas exclure l'expérimentation de nouvelles armes à énergie dirigée, ce qui a été pleinement confirmé par la suite et récemment.
D’après l’article du journal L’Espresso, les habitants de la zone de Canneto et de Caronia certifient avoir observé durant deux années, des « phénomènes volants luminescents indésirables ». Ils imputent ces événements aux flammes qui auraient brûlé leurs rideaux et matelas.
L’article précise :
Des empreintes étranges et gigantesques, de forme rectangulaire, longue de 40 mètres et large de 15, ont été retrouvées à quelques kilomètres de Caronia, dans un champ.
J’ai questionné Francesco Venerando sur cette supposée « empreinte étrange et gigantesque de forme rectangulaire », il m’a répondu :
Le groupe institutionnel d'observation des phénomènes de Caronia n'a pas attribué le phénomène de la parcelle de terrain impliquée dans la combustion de toutes les plantes d'Ampelodesmos à l'hypothèse de l'atterrissage d'un vaisseau spatial extraterrestre. Au lieu de cela, l'hypothèse considérée comme plausible était celle de l'émission concentrée et à haute puissance d'ondes électromagnétiques.
Nous ne disons pas que des petits hommes verts venus de Mars ont déclenché les incendies, mais que des forces non naturelles capables de créer une grande quantité d'énergie électromagnétique en sont responsables. Ce n'est qu'une possibilité, nous en envisageons une autre qui implique l'essai d'armes top secrètes par une puissance inconnue, également capables de produire une énorme quantité d'énergie.
Comme mentionné plus haut dans l’article, Francesco Venerando a accordé une interview au journal Meridio News, il a notamment répondu à une question sur les armes de type militaire capable d’utiliser « l’électromagnétisme ». Il déclare :
Oui, il s'agit d'armes à énergie dirigée, de systèmes d'armes électromagnétiques, de lasers et autres. En particulier, les armes électromagnétiques sont non létales et conçues pour neutraliser les systèmes d'attaque ou de défense de la force adverse.
Qu’est-ce qu’une arme à énergie ? Quels sont leurs avantages et leurs inconvénients ?
Le Centre français de Recherche sur le Renseignement (Cf2R), publie en juin 2017 un bulletin sur le sujet : Arme à énergie dirigée : possibilités et limitations.
Ce sont des armes capables de propager un faisceau d’ondes électromagnétiques vers une cible. Cela comprend les armes utilisant des lasers et celles utilisant un faisceau micro-ondes.
Les armes laser possèdent une très grande directivité du faisceau laser permettant des tirs sur des distances importantes (plusieurs centaines de kilomètres en théorie), sans dispersion de l’énergie. Toutefois, les faisceaux laser sont très sensibles aux conditions météorologiques. Les nuages, la pluie, la présence de poussières sont des conditions pouvant réduire fortement la portée et la puissance. Une importante partie de l’énergie sera absorbée, diffractée ou réfléchie par ces éléments. Le brouillard ou les tempêtes de sable par exemple, peuvent rendre inopérant ce type d’arme.
Les armes à micro-ondes permettent de viser toutes cibles disposant de circuits électriques ou électroniques. Ce type d’arme n’a pas d’effet direct sur les organismes vivants (sauf exposition prolongée). C’est donc un équipement potentiellement non létal et non destructif, car il n’a pas d’effet mécanique sur les structures. Cela la rend donc « furtive », dans le sens où il devient difficile d’attribuer un responsable. Il sera difficile de faire la différence entre une cause interne ou externe au système. Cependant des contraintes physiques et d’emploi sont présentes. La focalisation du faisceau ne peut pas être aussi précise qu’une arme laser, au-dessus d’une certaine puissance, un phénomène se crée, appelé « claquage de l’air ». Il engendre une très forte ionisation des molécules d’air (création d’un plasma) qui le rend conducteur. Il se crée donc une boule de plasma, en particulier au niveau de l’antenne, imperméable à toute onde électromagnétique. La propagation ne pouvant plus se faire, la portée efficace devient alors nulle. Plus l’air sera chaud, avec un taux d’humidité élevé et plus rapidement le phénomène de claquage de l’air se produira. Cet équipement est donc très sensible aux conditions météorologiques. Les conditions les plus favorables sont un air sec et froid.
Le bulletin ajoute que les véhicules blindés, les navires de combat, les bunkers en béton armé apparaissent naturellement protégés contre ce type d’armes, à la condition de ne disposer d’aucune antenne de communication. Aussi bien protégé que soit un système, à partir du moment où une antenne, un câble non protégé (alimentation électrique par exemple) ou un système d’aération sort de la zone blindée, le phénomène de couplage peut se produire.
La seule structure parfaitement protégée contre ce type d’armes doit être totalement isolée du monde extérieur (pas de moyens de communication, autonomie en énergie, absence d’ouvertures, etc.).
Ils concluent en déclarant qu’en dehors d’une utilisation dans le vide spatial, les effets atmosphériques constituent et resteront une limitation majeure pour les armes à énergie dirigée.
Les systèmes d’armes à énergie ne sont pas nouveaux et plusieurs essais ont déjà été réalisés, comme le laser aéroporté YAL-1A (ABL), un laser chimique à oxygène et iode (COIL) monté sur un avion militaire américain modifié d’un Boeing 747-400F. Lors des essais, il a notamment détruit deux missiles. De plus, ce même système testé au sol le 10 novembre 2004, même si invisible à l’œil nu, a réussi à enflammer des particules de poussière sur la trajectoire de tir.
Les phénomènes qui ont impacté le village côtier de Canneto, semblent avoir été actifs au cours du mois de janvier et février durant 4 ans, de 2004 à 2007. On peut émettre l’hypothèse que de telles armes à énergie aient pu être testées à ce moment-là, avec des conditions météorologiques favorables.
En 2007, un rapport du bureau des consultants techniques (CTU) à la demande du parquet italien a été publié sous la procédure n° 55/04 R.G. (il m’a été partagé par Edoardo Russo), à la suite à la réalisation d’enquêtes complémentaires sur les événements survenus à Canneto depuis janvier 2004. Ce groupe de consultants techniques était constitué de 4 scientifiques. Leurs conclusions sont :
Les témoins experts concluent, par exclusion, que les incendies survenus dans les maisons de Canneto sont à attribuer à une intervention humaine locale.
Francesco Venerando a déclaré à Mehdi de la chaîne YouTube « Sylartichot » :
Je tiens à souligner que le groupe de témoins experts désignés par le parquet a mené ses investigations uniquement dans la zone restreinte de l'immeuble de Canneto et ses environs immédiats, mais pas dans la zone territoriale plus large de Caronia.
Il suffit de mentionner le phénomène qui s'est produit sur les hauteurs du ruisseau Caronia, lorsque le Groupe Interinstitutionnel que j'ai coordonné a observé directement la combustion des systèmes racinaires de toutes (des centaines) de plantes de l'espèce Ampelodesmos Mauritanicus dans une parcelle de terrain (dans toute la zone restante, les milliers d'installations similaires n'ont pas été touchées), pour rendre crédible l'hypothèse de l'application (expérimentale) d'armes à énergie dirigée.
En fait, il n'est pas concevable que quelqu'un, équipé d'un équipement approprié dans une zone inaccessible, ait pu brûler des centaines de racines avec un chalumeau, rapportant sur les milliers et milliers de feuilles les mêmes intervalles de combustion observés dans les câbles électriques brûlés à l'intérieur des maisons de Canneto, comme l'a noté le physicien Dr Vedruccio Clarbruno, membre du Groupe Interinstitutionnel.
Il en va de même pour l'accident d'hélicoptère lors d'une mission d'enquête, selon la documentation qui vous a été envoyée. Épisode unique qui ne s'est jamais produit auparavant.
Le groupe de CTU désigné par le Parquet n'avait aucun rapport sur ces phénomènes et plusieurs autres l'ont observé, car cela ne relevait pas de leur mandat.
Durant l’été 2014, de nouveaux incendies se déclarèrent, et la maison d’Antonino Pezzino a été touchée. Comme le rapporte GQ Italia, Antonino décrit aux journalistes comment les flammes sont parties d'une armoire et ont atteint la chambre, le blessant ainsi que son fils Giuseppe aux bras. Les mêmes jours, en juillet, un sèche-cheveux a pris feu, sans avoir été branché sur la prise. L'Agence Régionale de Protection de l'Environnement (ARPA) installa une unité de contrôle pour commencer la surveillance.
En fin d’année 2014, Antonino et son fils Giuseppe Pezzino ont été arrêtés et suspectés d’avoir mis le feu à des habitations pour toucher une compensation financière. Les enquêteurs ont installé de façon discrète des caméras pour surveiller la zone incriminée. La surveillance a duré plusieurs mois, de juillet à décembre 2014. Le père et le fils ont également été mis sous écoute, pour prouver qu’ils avaient monté tous ces événements afin de reproduire ceux qui s'étaient déroulés de 2004 à 2007. Le procès a duré 3 ans, de 2019 à 2022. Ils ont été reconnus coupables des faits de 2014 et condamnés.
Selon un rapport de 2014, adressé au Parlement italien sur l’application de la loi-cadre n°36 du 22 février 2001 par le comité interministériel pour la prévention et la réduction de la pollution électromagnétique, des représentants du ministère de l'Environnement et de l'ISPRA (Institut pour la protection et la recherche environnementales) ont été nommés membres d’un groupe de travail du Département de la Protection Civile pour l'évaluation et l'investigation des phénomènes de combustion spontanée présumée survenue à Canneto di Caronia (ME). La participation au groupe de travail susmentionné consistait à fournir un soutien technique dans le domaine des champs électromagnétiques, en assistant à la fois aux réunions techniques et à l'inspection sur place effectuée afin d'acquérir des éléments cognitifs des lieux et des événements qui se sont produits.
Le maire Calogero Beringheli de Canneto a déclaré :
Il y aura bientôt une table technique à Rome et j'espère que nous avancerons dans l'étude de ces phénomènes qui se répètent depuis plusieurs années et ne peuvent être attribués à un pyromane.
Francesco Venerando dans une interview déclare au journal papier Gazzeta del Sud le 11 novembre 2014 :
En fait, ce qui est paradoxal, c'est qu'en octobre dernier, le Département national de la protection civile a mis en place un nouveau groupe de travail. Ils m'ont même invité à la réunion du nouveau groupe avec les coordinateurs scientifiques du groupe interinstitutionnel. Nous avons décliné l'invitation, en exprimant formellement et sans délai notre surprise. Cela n'a pas de sens de repartir à zéro après un travail qui a été effectué sans ménager son énergie et son temps, pendant quatre ans et, de surcroît, sans aucune rémunération. En fin de compte, ils nous ont réservé des mots d'appréciation et nous avons souhaité bonne chance au nouveau groupe dans son travail.
Cependant le groupe de travail n'a pas été créé en octobre 2014, d'après Francesco Venerando qui m'explique :
Le nouveau groupe de travail a été créé bien des années plus tard, lorsque d'autres départs de feu ont été observés, dont il s'est avéré par la suite qu'ils avaient été provoqués par un jeune homme de la région, presque pour le plaisir, qui a ensuite été condamné par la justice. Le nouveau groupe d'observation m'a invité à le rejoindre, mais c'était ridicule, car il était paradoxal de repartir à zéro après le long intervalle de temps qui s'était écoulé. C'est pourquoi j'ai rejeté l'invitation. Pour autant que je sache, ce nouveau groupe n'a produit aucun résultat et n'a pas mené d'investigations instrumentales significatives, et sa durée a été complètement limitée.
Des conséquences anormales connexes aux événements de Canneto
D'après Flavio Vanetti (dans la rubrique Mistero bUFO du Corriere della Sera), la thèse que l’ensemble des phénomènes qui se sont déroulés depuis fin 2003 soit attribués à un seul homme ne tient pas la route.
Surtout que d'après les rapports et témoignages, ces phénomènes ont entraîné des conséquences mystérieuses. Des anomalies ont été enregistrées dans la région, comme l'échouage de quintaux de moules, des aubergines qui auraient présenté des décolorations particulières et qui auraient été anormalement grandes.
J’ai demandé à Francesco Venerando, si les animaux avaient été affectés par le phénomène, il m’a déclaré :
En ce qui concerne les plaintes sanitaires des habitants de Canneto, plusieurs cas ont été signalés à l'époque de la concentration des phénomènes. En outre, il y a eu plusieurs cas de décès d'animaux domestiques (poulets, chiens et lapins).
Flavio Vanetti déclare que l’on ne peut pas exclure les observations de phénomènes anormaux non identifiés, ils ont bien eu lieu et des photos sont disponibles.
Un article du journal papier Gazetta del Sud du 2 février 2007, déclare qu’un ouvrier de Barcellona Pozzo di Gotto en Sicile, Domenico Giarrotta, 51 ans, a observé un « objet » étrange qui émettait une forte lumière rouge. Il était environ 4h45, Domenico était de retour en voiture de Milazzo, sur le front de mer de Barcellona. Immédiatement après avoir traversé la crique, il se trouva presque à la hauteur de la Via Catili, lorsqu'il a été frappé par la lumière provenant du pont.
Il a garé la voiture, il est sorti tout en regardant attentivement et a remarqué à environ un kilomètre de la plage, un objet rond, d'un diamètre d'environ 25 mètres, qui émettait une forte lumière rouge. À ce moment-là, une autre voiture est arrivée. L'automobiliste s’est également arrêté et a demandé à Domenico Giarrotta ce que c'était. Il n’a pas su répondre et aucun des deux témoins n’a été en mesure d’expliquer le phénomène. L'immense boule blanche aux reflets rouges qui rayonnait d'une lumière scintillante, comme l'ont rapporté les témoins, est restée immobile sur l'eau. Au bout de cinq minutes, elle a lentement disparu au fond de la mer. Toute la zone a alors été plongée dans l'obscurité. Domenico Giarrotta et l'autre automobiliste, choqués et incrédules, sont rentrés chez eux.
Les faits ont été signalés à l'autorité portuaire de Milazzo. Domenico Giarrotta, a déclaré au journal Gazzetta del Sud :
Je revenais de Milazzo, il était environ 4h45, lorsque sur la mer, à environ un kilomètre du rivage, est apparue une grosse boule blanche qui a viré au rouge vif. J'ai eu l'impression qu'il s'agissait d'un moteur de camion. Elle avait une forme ronde, d'un rouge profond qui émettait une lumière très forte. Un autre automobiliste s'est approché de moi. Nous regardions, intrigués et émerveillés. Mais alors que nous parlions et regardions, l'étrange objet s'est enfoncé et a disparu. La mer est restée calme. Cette vision a duré quatre à cinq minutes. Je n'avais jamais vu une telle chose. Ce qui m'a frappé, c'est la lumière rouge qui émanait de cette boule et qui éclairait une vaste étendue de mer. Au début, cela ressemblait à une illusion d'optique. Puis, avec l'autre automobiliste, nous avons compris que c'était bien réel. Je ne sais pas, c'était peut-être un sous-marin. Même si la taille était étrange, la lumière rouge qui l'irradiait l'était tout autant.
Ivan Ceci, relate le 20 mai 2008 sur son blog, un article d’Angelo D’errico sur le site UFO Skywatchers. Durant un séjour en Sicile, Angelo est passé par Canneto et a tourné plusieurs vidéos. Une d’elles a été tournée le 2 mai 2008 en fin de matinée. En téléchargeant la vidéo, il s’est rendu compte que deux anomalies sombres semblaient se déplacer. Celles-ci pourraient être des insectes ou des artefacts, mais plusieurs éléments montrent qu’elles pourraient appartenir au spectre des phénomènes anormaux non identifiés. Les deux anomalies semblaient rester à égale distance l'une de l'autre, elles seraient passées derrière un lampadaire et elles ne seraient ni des insectes, ni des tâches présentent sur l’objectif de la caméra. Leur présence est confirmée par les quatre clichés issus de la vidéo. À l’œil nu, le témoin n’a rien remarqué ni entendu, comme le passage d’un avion. La vidéo a été tournée au format MPEG, à 30 images par seconde avec une caméra vidéo Sony Handycam.
En 2004, une anomalie a été documentée dans le journal papier Corriere della Sera à propos de l'échouage de millions de Velella à la Marina di Caronia. La Velella est un organisme marin flottant « petit bateau de San Pietro », car elle ressemble à une moule sans couvercle, mais avec une voile. Il arrive que de grandes quantités atteignent la côte à la suite de vents violents ou de changements soudains de température. Cependant, ces conditions météorologiques n’auraient jamais été signalées dans la région à cette époque.
Antonio Rampulla m’a précisé qu’il s’agit d’un phénomène naturel, récurrent depuis des siècles, comme le décrit l’article du biologiste marin Angelo Vazzana publié en mai 2020.
Ces événements doivent être pris avec du recul.
Angelo Vazzana, déclare :
Dans la zone du détroit de Messine, l'échouage des deux espèces (Velella et Janthina pallida) est devenu périodique au printemps et en particulier lorsque les forts courants de marée entre la mer Ionienne et la mer Tyrrhénienne méridionale (Novi- et Plenilunio) se développent .
Ces événements doivent être nuancés pour éviter tous rapprochements avec des faits « anormaux » liés aux phénomènes de Canneto. Cependant, pour enquêter sur des événements aussi complexes, ils doivent être tous considérés et étudiés avant de pouvoir les écarter.
Le 2 août 2004, une photo d’un objet circulaire aurait été prise par un bâtiment de la marine militaire italienne, dans les eaux de l’île de Vulcano, au nord de Canneto. Il s’agirait de deux phénomènes qui sembleraient suspendus au-dessus de l'île et faisaient penser à des « soucoupes volantes ». Selon l’article publié par Felice Cavallaro le 11 septembre 2008, dans Corriere della Sera, après avoir agrandi le photogramme et étudié chaque détail du cliché, les techniciens des différents organismes du groupe de travail interinstitutionnel auraient écarté l'hypothèse du photomontage.
Le coordinateur du groupe interinstitutionnel, Francesco Venerando m’a déclaré :
Les photos acquises ne possèdent pas une assez grande définition et ne permettent d’aucune sorte, de formuler des hypothèses, sur la taille réelle et la géométrie structurelle des objets en altitude.
Cette photo a été reprise dans un article du journal Lipari. Tous ces phénomènes étranges se seraient concentrés entre les îles Éoliennes et la côte de Caronia.
Felice Cavallaro dans son article papier du 11 septembre 2008, déclara qu’une base de données de plus de 400 évènements existerait. Elle comprendrait des observations, des relevés de champs magnétiques, des « bulles marines » d’un kilomètre de diamètre, des étendues d’aubergines aux couleurs « arc-en-ciel », etc.
« Le groupe interinstitutionnel a été créé pour faire la lumière sur des phénomènes et non pour répertorier les observations d’OVNI », déclare Francesco Venerando dans ce même article. Cependant, il confirme qu’ils ont dû également prendre ces observations dans le spectre de leurs recherches. Il ajoute que « pour chaque rapport, nous avons évidemment essayé de vérifier les enregistrements radar », mais les « phénomènes » n’auraient laissé aucune trace.
La base de données électronique qui compterait plus de 400 évènements, dont des photos, est toujours confidentielle. Les événements seraient classés selon un code de couleur.
En violet, les maladies et les décès d'animaux ;
En bleu, les observations de phénomènes anormaux non identifiés ;
En jaune, les incendies ;
En vert, les phénomènes d'origine électronique et électromagnétique.
Avec prudence, Francesco Venerando déclare au journaliste Felice Cavallaro :
Ce n'est pas un hasard si un rapport technique fraîchement sorti de presse fait état de nombreux témoignages d'observations diurnes et nocturnes d'Ovni, d'éclairs et de traînées soudaines, de fortes luminescences dans le bras de mer entre les îles éoliennes, en particulier les îles Alicudi et Filicudi, et la côte de la Caronia, qui ont commencé en 2004 et se répètent assez souvent, jusqu'à aujourd'hui... .
Il continue avec prudence et se limite à parler d'une « origine artificielle des phénomènes, d’émissions électromagnétiques impulsives » capables de générer « une grande puissance concentrée dans des fractions de temps extrêmement réduits ».
Quelle en serait la source ?
En ce qui concerne la « source » ou le « sujet » : « Il pourrait également s'agir d'applications expérimentales de technologies industrielles, sans exclure celles qui visent les récents systèmes d'armes à énergie électromagnétique... ».
Sur la « source », il ajoute « Peut-être la mer. Peut-être sous l'eau. “Mystère profond” ».
Pour étudier ce phénomène et répondre à la question de la « source », il avait été décidé d'installer un réseau de caméras infrarouges et de caméras thermiques tout autour de Canneto et plusieurs capteurs sur la côte et sur les îles Éoliennes. Selon les fuites du rapport confidentiel, l'impulsion de la source viendrait de la mer.
« Le système nous a permis de collecter de multiples données autour des phénomènes », déclara Francesco Venerando.
Le groupe souhaitait également installer d'autres capteurs dans les vallées intérieures de Caronia, sur Lipari et Salina, pour créer un réseau capable d'identifier le « point source ».
Selon Francesco Venerando, cela a interrompu une expérience unique en Italie, « dans une zone géographique objectivement sensible ». Il parle également « d'une activité d'interprétation scientifique combinée aux études et aux expériences récentes de la recherche dite “frontalière” ».
D’après la législature XVII de l’annexe B aux rapports de la session du 31 octobre 2014, une séance publique, extraordinaire et urgente du conseil a eu lieu pour montrer sa solidarité avec les résidents de la zone touchée par l'étrange phénomène.
À cette occasion, le maire Beringheli a annoncé qu'il avait obtenu la mise en place d'un nouveau groupe de travail, au niveau ministériel qui avait l'intention de suivre la piste souterraine en raison de la présence présumée d'une faille affectant le territoire.
Au cours de la même séance, une autre hypothèse aurait émergé, un conseiller municipal aurait remis, pour qu'il en soit pris acte, deux photocopies de journaux et une feuille avec une carte sur laquelle seraient marqués des itinéraires d'exercices militaires tombant en plein territoire de Caronia.
L'origine de cette carte aurait été attribuée à des informateurs non spécifiés du conseiller en question.
Ils suggèrent qu'un document basé sur le dossier confidentiel du précédent groupe d'étude aurait proposé l'idée de la présence de technologies militaires avancées. Les incidents de Canneto pourraient ainsi être des affrontements entre forces non conventionnelles.
Les faits relatés seraient rapportés, entre autres, dans l'article publié par le journal Gazzetta del Sud le 30 octobre 2014 intitulé « La faille sous la Via del Mare sera étudiée ».
Un article du scientifique le Dr Massimo Teodorani, publié en décembre 2011, mentionne les phénomènes de Canneto. Il déclare que :
« Ce cas spécifique a montré une corrélation suspecte entre la manifestation de micro-ondes très énergétiques et focalisées (d'origine probablement humaine) et l'apparition de « sphères lumineuses » dans la région ».
Il ajoute que cela lui rappelle des expériences de laboratoire où l'injection de micro-ondes dans l'atmosphère peut déclencher des phénomènes de plasma de type « foudre en boule ». Cette référence vient d’un article publié dans Nature le 14 mars 1991 par les chercheurs Y. H. Ohtsuki et H. Ofuruton, « Boules de feu de plasma formées par l'interférence des micro-ondes dans l'air ».
Les phénomènes survenus à Canneto di Caronia, aux alentours et en mer Tyrrhénienne, restent à ce jour inexpliqués. Les conclusions du groupe d’étude interinstitutionnel avant l’arrêt des études se basent sur trois points.
Les phénomènes sont d'origine non naturelle. Une conclusion à laquelle ils sont parvenus après de nombreuses campagnes de mesures et de vérifications effectuées en vol, sur terre, en mer, sur le chemin de fer, sur tout ce qui émet et reçoit dans un rayon de 5 km centré sur Canneto, et sur le territoire de Caronia.
Ils ont jugé plausible l'hypothèse selon laquelle la zone était impliquée dans des émissions d'impulsions électromagnétiques de grande puissance concentrée.
Un certain nombre d'anomalies signalées ont été enregistrées dans un registre spécial que Francesco Venerando a organisé permettant une mise à jour régulière (plus de 400 anomalies et témoignages enregistrés entre 2004 et 2009), non seulement dans le village de Canneto, mais dans une vaste zone territoriale. Ces anomalies et témoignages enregistrés les ont amenés à concentrer leur attention sur l'hypothèse plausible d'une origine électromagnétique, sans exclure la possibilité d'expériences dans la zone.
Francesco Venerando m’a précisé que c’est à la suite de sa décision, qu’un registre a été créé pour tous les phénomènes et anomalies identifiés à Canneto et dans la grande zone environnante. Il ajoute :
L’enregistrement des cas a été transmis simultanément à la compagnie de carabiniers de Santo Stefano di Camastra et à la Protection Civile nationale, de manière confidentielle afin de ne pas créer l'alarmisme au sein de la population et d'exploitation possible par le biais d'articles de presse.
Le registre est resté confidentiel et la seule autorité de référence est la protection civile nationale. L'interruption inattendue des activités d'observation des phénomènes n'ayant pas permis de tirer des conclusions scientifiquement fondées, j'estime que le caractère confidentiel du registre a été maintenu.
Sur les phénomènes « non terrestres », Francesco Venerando conclut en m’expliquant :
L'hypothèse de l'utilisation d'armements d'origine extraterrestre n'était qu'une hypothèse qui ne pouvait être catégoriquement exclue, face à de nombreuses anomalies sans précédent, tant en nombre qu'en caractéristiques ; mais elle n'a jamais été reconnue comme plausible, en raison de l'absence d'éléments spécifiques, tels que les caractéristiques techniques des OVNI observés. Leur distance et la faible résolution des photos n'ont jamais permis de tracer leur structure.
Les nombreuses anomalies observées dans la région de Caronia ont conduit le Groupe Institutionnel à adopter une méthode ouverte à toute hypothèse possible, mais nous n'avions aucun élément permettant d'attribuer les phénomènes à une origine extraterrestre, ayant toujours suivi une méthode de rigueur scientifique. La conviction du Groupe était celle de l'origine non naturelle et donc anthropique des phénomènes observés.
Selon les faits relatés dans cet article, l'hypothèse d'une origine non naturelle, donc d'un acteur « humain » ou « non terrestre » doit être retenue. Le plus difficile reste à déterminer « qui ou quoi est responsable de ces phénomènes ? ».
Nous pouvons cependant émettre des hypothèses sur les « raisons » :
« Qui ou quoi » avait-il pour objectif de réaliser des essais de nouvelles armes à énergie dirigée ?
Le but était-il d’étudier aléatoirement la réaction d’une population peu anthropisée ?
Il a été décrit que lorsque les forces de l’ordre sont arrivées à Canneto, les phénomènes auraient diminué, puis auraient repris à la suite de leur départ.
Une telle étude aurait-elle ciblé uniquement les habitants ou ce qui est à l'origine des phénomènes ne devait pas être détecté de manière évidente ?
Des phénomènes de Laroya en Espagne à ceux de Canneto en Italie.
Ces phénomènes commencent de manière identique par des départs de feux inexplicables. Il reste tout de même difficile de réaliser une comparaison entre les deux cas, car la temporalité est différente. Dans le village de Laroya en 1945, il n’y avait pas d’électricité, pas d’appareils électriques, alors que les principaux départs de feux à Canneto ont été imputés à des appareils disposant de composants électroniques ou de câbles électriques.
Cependant, dans les deux endroits, des meubles, des lits, des vêtements ont subi les mêmes effets de départ de feu. Dans les deux cas, les premiers phénomènes n’ont pas eu lieu dans plusieurs bâtiments, plusieurs endroits, mais seulement dans une habitation.
Canneto est un village côtier et Laroya est situé à environ 50 km de la côte méditerranéenne. L’origine des phénomènes de Laroya aurait-elle pu venir de la mer ? Les phénomènes de Laroya se sont passés durant l’année 1945, il est très difficile d’émettre l’hypothèse d’essais d’armes à énergie dirigée à cette époque.
Si des scientifiques déterminaient l’origine des événements de Canneto, ils pourraient éventuellement apporter une réponse à ceux de Laroya, en réexaminant les données.
Les phénomènes anormaux à Laroya et à Canneto se manifestent à la fois de manière tangible, pouvant être documentés par des données factuelles et des relevés physiques, et de manière énigmatique, avec des anomalies inexplicables qui semblent défier la science moderne. Certains médias à la recherche de sensationnalisme sont prêts à relayer des informations sortant de l’ordinaire pour créer un « buzz », sans vérification ou parfois en déformant la réalité des propos. Cependant, les témoins sont souvent de bonne foi et les données sont factuelles. Pour l’instant, peu d’hypothèses peuvent être écartées donc elles restent toutes ouvertes. Un partage à la communauté scientifique de l’ensemble des données toujours à accès « réservé » ou « confidentiel », permettrait peut-être d’apporter de nouveaux éléments et des réponses.
Je tiens à remercier très chaleureusement Mehdi de la chaîne YouTube Sylartichot pour sa vidéo sur les phénomènes inexpliqués de Canneto di Caronia, ses conseils et encouragements.
Je remercie également Edoardo Russo et Antonio Rampulla, pour leur temps et le soutien apporté ainsi que les données envoyées pour l’étude du cas de Canneto.
Enfin, je remercie Francesco Venerando Mantegna, pour son temps et ses réponses précises à mes questions.