PAN et santé mentale : des pistes au Royaume-Uni
Le site uNHIdden vient de publier un livre blanc sur “ L’impact des Expériences Exceptionnelles et de la divulgation sur la santé mentale et le bien-être ”.
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Le site uNHIdden, fondé en 2023 par le physicien anglais John Priestland, vient de publier un White Paper sur “ L’impact des Expériences Exceptionnelles et de la divulgation sur la santé mentale et le bien-être ”.
Dans un article du Debrief, le fondateur déclare que l’absence de politique du Royaume-Uni à propos des PAN a des conséquences dommageables. C’est ce qui l’a conduit à créer l’association caritative uNHIdden. Elle a pour but d’aider et de conseiller le gouvernement britannique dans le domaine de la santé mentale, à l’image de The Sol Foundation qui fournit des recommandations au gouvernement américain en matière de PAN. L’objectif est de “défendre les personnes ayant vécu des Expériences Exceptionnelles et promouvoir de meilleures pratiques de santé mentale autour du sujet des PAN”. Parmi les ambassadeurs de l’association, citons, l’amiral Tim Gallaudet et l’astronome Béatriz Villarroel.
Afin de rendre compte des évènements vécus par les observateurs de PAN et les abductés, le livre blanc reprend le concept d’Expériences Exceptionnelles décrit par Thomas Rabeyron comme suit :
une expérience habituellement rare, spontanée ou provoquée, impliquant du point de vue du sujet une interaction non ordinaire avec son environnement. Elle engendre souvent des émotions intenses, positives ou négatives, provenant de son caractère inhabituel et étrange.
Réelles ou imaginaires, ces expériences concernent 11% des Britanniques dont le besoin d’écoute, de soutien, voire de soins est empêché par l'absence de reconnaissance du phénomène ovni. Un changement de politique permettrait de stopper la stigmatisation des expérimentateurs de PAN et autoriserait les professions médicales à travailler sur le traitement de l’anxiété et de la détresse ressenties par les victimes.
Le rapport pointe ensuite l’anxiété liée au manque d’information sur les PAN. En effet, les médias grand public ne relaient que peu d’information à ce sujet, condamnant le public à chercher des réponses ailleurs, sur les réseaux tels que X ou des médias de niche aux sources moins vérifiées. De plus, l’équipe de uNHIdden souligne des dissonances répétées entre des informations avérées venant des USA et démenties par le Royaume-Uni. Ce “manque de couverture médiatique appropriée et précise” fragilise le public concerné, le rendant vulnérable “aux hyperboles et aux manipulations délibérées”. Le rapport souligne l’opportunité et la nécessité de mettre en place au niveau international “un discours clair et cohérent sur lequel les gens peuvent commencer à s’appuyer”.
Enfin, le livre blanc met en garde sur l’impact de la divulgation sur le public. S’appuyant cette fois sur les travaux du sociologue Anthony Giddens, les rédacteurs alertent sur le choc ontologique que peut représenter la divulgation.
Le choc ontologique est un terme qui est entré dans le monde des PAN ces dernières années. Il est utilisé pour indiquer la désorientation et l’anxiété que les gens rencontrent lorsqu’ils apprennent l’existence d’une intelligence non humaine. Cela pourrait inclure la prise de conscience que l’humanité n’est peut-être pas le prédateur suprême ici sur Terre, ainsi que le fait que nos gouvernements et nos autorités nous ont peut-être menti pendant des décennies.
Il est nécessaire d’envisager que la divulgation puisse affecter une part suffisamment importante de la population pour que cela devienne un problème sociétal. Dans le livre After Disclosure, Bryce Zabel et Richard Dolan suggèrent qu'entre 10 et 30 % des personnes seraient affectées négativement par la divulgation.
C’était le sens de la présentation de Karl Nell à la conférence de The Sol Foundation, éviter une divulgation catastrophique qu’il définit ainsi :
Révélations publiques précipitées et incontrôlées qui démontrent la réalité derrière les PAN, la TOU (Technologie d’Origine Inconnue) et/ou la INH (Intelligence Non Humaine) d'une manière dont on peut raisonnablement supposer qu'elles provoquent des perturbations sociétales importantes.
Nell développe ensuite une stratégie de divulgation contrôlée permettant d’atteindre l’état final souhaité avec “une surveillance appropriée rétablie, une divulgation catastrophique évitée, une compréhension scientifique avancée”.
Bien que ce plan soit tout à fait intéressant, le rapport souligne ici un grand absent : l’aspect médical et psychologique. Pour l’équipe de uNHIdden, une approche centrée sur la personne est impérative. Comparant la divulgation à l’annonce d’une maladie grave, ils insistent sur l’importance d’instaurer la confiance entre le gouvernement et les citoyens, à l’image de celle existant entre le médecin et son patient.
Afin d’aborder la question de la divulgation, et plus largement des PAN, uNHIdden fait les recommandations suivantes :
1. Le gouvernement britannique devrait reconnaître publiquement que les observations de PAN et d'autres formes d'expériences exceptionnelles sont réelles et que les personnes qui les ont vécues peuvent avoir besoin de soins et de soutien.
2. Le Système de Santé Publique (NHS) et les organismes professionnels devraient élaborer des lignes directrices à l'intention des professionnels de la santé et des services sociaux, afin de leur permettre de consulter plus facilement les patients présentant des expériences exceptionnelles, sans porter de jugement et de manière fondée sur des preuves.
3. Le gouvernement britannique devrait fournir au public des informations crédibles sur le sujet des PAN, et les médias doivent jouer leur rôle en rapportant de manière juste et appropriée des articles dignes d'intérêt sur les PAN.
4. Le gouvernement britannique devrait commander des recherches multidisciplinaires qui prennent en compte à la fois les aspects médicaux et psychologiques sur la façon dont la population générale pourrait réagir à la divulgation au sujet des PAN.
5. Le gouvernement britannique devrait élaborer un plan de divulgation des PAN qui rassemble plusieurs branches du gouvernement et des groupes communautaires, dans un effort commun, ouvert et partagé, en mettant les personnes et leur bien-être au premier plan. Cela doit être fait d’une manière qui renforce la confiance.
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