Des échanges entre des officiels des États-Unis pointent vers l’existence d’un programme de récupération d’OVNI
Dans une suite d'événements étonnante, de nouveaux documents montrent des discussions entre des membres de premiers plans de l’administration américaine concernant la récupération d’OVNI.
Les échanges mettent en jeu Christopher Mellon, ancien secrétaire adjoint à la défense, Sean Kirkpatrick, ancien directeur du groupe d’étude des PAN au Pentagone, l’AARO, et un officiel de haut rang de l’administration américaine.
Dans un échange rendu public par Christopher Mellon après validation du département de la Défense, celui-ci discute avec cet officiel dont le nom a été anonymisé.
Ce dernier écrit :
"… et moi avons fait d'énormes progrès pour intégrer le programme C/R. Il prévoit de vous rencontrer à un moment donné."
Nous apprenons ici qu’il y a donc un effort d’une autre équipe au sein de l’administration américaine, en dehors des propres efforts de Christopher Mellon, pour obtenir des informations sur le programme supposé de récupération d’engins écrasés, et que cet effort produit des résultats significatifs.
Les … seraient bouche bée s'ils découvraient ce que nous savons.
Il est intéressant de noter ici la mention d’un troisième groupe, qui serait ébahi de voir la quantité d’informations récupérée par le groupe. De par le contexte, on peut s’interroger sur l’existence d’une faction qui existerait pour activement empêcher des informations sur le sujet de sortir publiquement.
Le message suivant de Christopher Mellon est en grande partie censuré, mais présente la date de 1945 mise en opposition avec autre chose “ ‘45 vs ”. On pourrait supposer qu’il s’agit d’une demande concernant le crash supposé de Trinity, en 1945, dont la date a servi de point de départ à la mission historique de recherche d’informations de l’AARO. Cette date serait mise en opposition avec celle de l’été 1947 et les observations de Kenneth Arnold et le cas Roswell.
La source anonyme répond :
Pour l'instant, nous ne sommes pas remontés aussi loin. Il s'agit d’un PAN récupéré qui a atterri à Kingman, AZ, dans les années 50.
Nous apprenons ici que selon cet officiel, l’objet écrasé à Kingman en 1950 relève bien d’un PAN, l’appellation contemporaine d’ovni. Avec le dernier rapport historique de l’AARO évitant soigneusement cette question, on peut se demander s’il ne s’agit pas du premier document contemporain évoquant la réalité d’un phénomène observé à travers l’histoire par des centaines de témoins.
Nous recueillons des informations pendant que … est briefé.
Ici est de nouveau évoqué l’effort de l’équipe de la source anonyme, cette fois-ci indiquant que non seulement ils sont en train d’absorber autant d’informations que possible, mais qu’ils sont aussi en train de briefer d’autres personnes sur ces informations.
“Nous connaissons maintenant la structure de gestion, les systèmes de contrôle de la sécurité et le propriétaire du programme de C/R.”
Ici, non seulement les crashs d’ovnis sont confirmés par cette source, mais ils déclarent aussi connaître la direction, les mesures de sécurité et la hiérarchie à laquelle répond le programme de récupération d’ovnis. Cela soulève de nombreuses questions. S’il est probable que chaque département de l’administration américaine puisse faire face aux rencontres avec les PAN quand elles se produisent sur leur juridiction, le fait qu’un programme en dehors de la supervision du Congrès puisse exister, à travers la juridiction de plusieurs départements, comme décrit par le lanceur d’alerte David Grusch, demanderait un management et une structure beaucoup plus importante, telle que celle évoquée ici.
Nous savons également qu'un mémo hautement confidentiel rédigé par un secrétaire de l'USAF dans les années 1950 est toujours en vigueur pour maintenir la dissimulation sur les PAN.
Allant dans ce sens, la phrase suivante indique que le secret sur l’existence des PAN viendrait d’un des secrétaires de l’Air Force dans les années 50. Cela montre à quel point le sujet aurait été tenu au sérieux dès le début de la Guerre Froide et la légitimité du secret déjà évoquée par les services de renseignement.
L’officiel envoi un dernier message :
Nous connaissons également le SES-2 qui est le gardien du secret de l'armée de l'air : ...
Les “gardiens du secret” sont structurés autour de programmes secrets qui s’assurent que l’accès aux informations est restreint aux personnes ayant la nécessité de connaître les informations pour empêcher des fuites éventuelles. Cependant, on peut se poser la question de leur légitimité concernant un programme illégal, voire leur responsabilité, étant donné qu’ils empêcheraient les instances d'effectuer des contrôles afin de s'assurer de l'éthique des actions menées par un tel programme.
Dans son commentaire, Christopher Mellon indique que l’officiel fait clairement référence ici à : "un supposé programme américain de récupération et d'exploitation de technologies extraterrestres". Il indique ne pas pouvoir donner d’éléments sur l’identité de l’officiel, mais déclare que : "L'individu était en position d’avoir accès à ces informations et était haut placé, bien plus que le lanceur d’alerte Dave Grusch.. “
Christopher Mellon indique aussi avoir donné l’identité du “gardien du secret” aux membres des comités de supervision du contrôle du Congrès, mais il précise qu’à sa connaissance, à l’heure actuelle, aucun ne l’a contacté pour vérifier l’information.
De plus, il ajoute que depuis le message, l’officiel s’est finalement vu refuser l’accès au programme, et que lui et son équipe n’ont pas pu voir ou toucher les engins.
Christopher Mellon conclut son article en précisant que ce n’est qu’une des sources dont il dispose, et qu’elle est prête à s’entretenir au secret avec le Congrès.
Dans des documents dévoilés plus tôt dans la semaine par John Greenewald, une autre conversation de Christopher Mellon est dévoilée, cette fois-ci avec l’ancien directeur de l’AARO, le Dr. Sean Kirkpatrick.
On apprend dans un premier échange que les plaintes de David Grusch ont lancé une “enquête criminelle”. Cela renforce en grande partie ses déclarations. En effet, David Grusch avait déclaré qu’un programme illégal de récupération d’ovnis existait au sein de l’administration américaine. Christopher Mellon explique ensuite que l’aversion de David Grusch à discuter avec Sean Kirkpatrick viendrait de la possibilité que ce dernier pourrait être la cible de cette enquête criminelle. Christopher Mellon relaie aussi la parole de Grusch, déclarant que l’Inspection Générale du renseignement a accès à toutes les informations "entièrement documentées, incluant la confirmation de la réalité du programme par des membres actifs et y ayant accès".
Cela laisse en effet peu de doutes sur la qualité des documents délivrés par Grusch, puisque ses plaintes ont été jugées “crédibles et urgentes” par l’Inspection Générale.
Dans la suite de l’échange, on apprend avec surprise que le Directeur de l’AARO est incapable de donner un contact qui puisse prouver que son groupe a l’autorité pour récolter les témoignages, ce qui laisse songeur sur les processus mis en place par l’AARO pour organiser l’enregistrement des témoignages, d’autant plus quand celui-ci menace les témoins de peine de mort en cas de fuite d’informations.
Dans un autre échange avec un contact dont le nom est censuré, Kirkpatrick se plaint d’être mis à l’écart d’un autre groupe sous l’autorité du Congrès recevant des témoins de programmes de récupération d’ovnis ne souhaitant pas parler avec l’AARO. Celui-ci déclare: “j’ai toujours besoin des noms de ces supposés programmes”, il cherche à savoir quels sont leurs ‘dirigeants’ et insiste en demandant: “Il y a-t-il la moindre chose que je puisse vérifier?”
Dans les nombreux échanges entre David Grusch et Sean Kirkpatrick dévoilés par FOIA, une question intéressante est posée par Grusch :
"Quelle est la politique de l'AARO en matière de réception d’informations à propos de programmes secrets à accès restreints ne relevant pas du titre 10 (c'est-à-dire le Département de l’Energie et le Conseil National de Sécurité) ?”
C’est en effet une question majeure, non seulement le document répondant à cette question reste flou sur le sujet, mais l’administration américaine ne s’arrête pas à la communauté du renseignement ou au département de la Défense. Le troisième titan américain est le département de l’énergie, chargé des armes nucléaires. Ayant autorité sur tous ces éléments, siège le très puissant National Security Council, qui avait déclaré lancer son propre groupe d’examen des PAN après le fiasco de la défense aérienne américaine en février 2023.
Les documents révèlent également les tensions entre les différents acteurs du domaine, l'AARO et son ancien directeur apparaissant comme la principale source de friction.
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